Politique éducative

Le Mouvement du Grand Québec

Le moment est venu d’adopter une éducation bilingue franco-anglaise intégrée

À Montréal, malgré la réputation de en tant que métropole cosmopolite, l’intégration des politiques en éducation de la Charte de la langue française, communément appelé « la loi 101 », a conduit à la marginalisation des voix des communautés touchées à Montréal.

On oublie souvent le système d’éducation bilingue, conçu principalement pour la communauté italienne immigrante des années 50 et 60, privilégiait la maîtrise des deux langues officielles pour leurs enfants, sans se mêler aux controverses linguistiques de l’époque. Les émeutes de Saint-Léonard en 1969 et les manifestations contre la loi 22 dans les années 70 par les communautés allophones ont pavé la voie à la loi 101.

En réalité, ceux qui ne cherchaient ni gain politique ni idéologique, mais seulement la meilleure éducation pour leurs enfants, ont toujours aspiré à acquérir les compétences linguistiques essentielles pour prospérer dans leur ville d’adoption.

Ces communautés ont été les plus ouvertes à l’idée d’établir des écoles intégrées, où tous les enfants, quel que soit leur origine, pourraient étudier avec le français comme langue principale d’enseignement, tout en recevant une formation substantielle en anglais. L’objectif serait de former des diplômés compétents dans les deux langues et capables de s’intégrer dans une culture moins divisée linguistiquement.

Et il n’y a pas que les allophones qui appuient cette idée et en bénéficieraient. Un système d’apprentissage unifié offert à tous les Québécois devrait être la réponse logique à notre système éducatif cloisonné actuel. Un tel système profiterait de la synergie des ressources éducatives et offrirait à tous les étudiants l’accès à des réseaux aujourd’hui inaccessibles. Si nos enfants doivent jouer, grandir et travailler ensemble, pourquoi ne pas aussi les éduquer ensemble ?

Le défi de cette proposition ne réside pas dans la préservation des droits des minorités linguistiques au sein du système, ni dans la définition de son cadre légal. Diverses options, comme une constitution québécoise ou des amendements à la loi actuelle, sont envisageables. Le vrai défi est de faire valoir cette idée face à ceux qui perçoivent toute alternative comme une menace.

Trop souvent, les nouvelles propositions sont critiquées par des entités institutionnelles préférant se voir en tant que victimes plutôt que comme des agents de changement.